Au-delà des rives bienheureuses du fleuve de la félicité conjugale, où gambadent joyeusement les Homo Erectus fidèles, une autre faune peuple les pentes escarpées de la Cascade des Hommes Maqués.

Certains Homo Erectus sont passés maîtres dans l’art de l’infidélité virtuelle (ou le « flirter sans tromper ») et chérissent cette pratique qui leur permet confortablement de se rassurer quant à leur capacité de séduction tout en ayant la conscience tranquille.

Ils se délectent de l’adrénaline engendrée par les premiers émois d’une rencontre amoureuse, sans jamais au grand jamais admettre que liaison il y a. Leur infidélité est relative, allant du jeu virtuel au dérapage occasionnel et unique.

Après de nombreuses observations, force est de constater que leur caractéristique première est de vivre en couple depuis plusieurs années et sur le point de prendre un engagement fort pour leur relation (PACS/mariage, emménagement/achat d’un bien immobilier, adoption d’un chaton/procréation, etc.).

L’approche de cet engagement est bien souvent l’élément déclencheur d’une infidélité relative, car elle est source d’angoisse pour le malheureux Homo Erectus.

Leur seconde caractéristique est d’aimer leur compagne et de n’avoir en aucune façon l’intention de la quitter. Leur liaison « fictive » ou « virtuelle » (et plus si affinités) avec une autre Exploratrice n’aura pour but que de répondre à ces deux questions qui le torturent :

L’Exploratrice prise au piège avec un Joueur sera irrémédiablement oubliée une fois les réponses obtenues.

Nous pouvons distinguer deux types de comportement parmi les Joueurs :

L’Allumeur est un Homo Erectus qui cherche à se rassurer en entretenant une relation à caractère virtuel mais à teneur garantie en tension sexuelle et/ou dépendance affective avec une autre Exploratrice que sa compagne officielle.

Dans une Jungle sur-connectée, il est roi, n’ayant que le choix des armes parmi toutes celles mises à sa disposition : chats (gtalk, facebook, msn…), réseaux sociaux (ah, les fameux « direct messages » de twitter, véritables nids à infidèles virtuels), sites de rencontres, textos, mails, etc.

La technique de l’Allumeur repose sur deux principes simples : subtilité et ambiguïté. Il est indispensable que l’intention première (la séduction, pour ceux qui dorment au fond)  ne soit jamais découverte. Sous le couvert d’une amitié profonde et sincère (la relation étant souvent fondée sur la confidence), il nourrit son fantasme en utilisant pourtant tous les ressorts du jeu de la séduction.

Prenons en premier lieu l’exemple de Conquistador, confortablement installé dans sa relation d’adulte, qui pourtant entretient une relation virtuelle tout à fait décente avec une autre Exploratrice, à laquelle il envoie ses pensées, bonnes ondes et baisers tous les soirs. Non content de pénétrer virtuellement le lit de son « amie », il entretient le lien de dépendance, allant jusqu’à faire des crises de jalousies quand sa « maitresse fictive » fréquente d’autres garçons sans l’en informer (mais c’est pour son bien).

C’est purement amical, entendons-nous bien là-dessus.

L’infidélité virtuelle peut autant créer une dépendance affective qu’être basée sur une tension sexuelle. Dans ce cas, le jeu de la séduction est plus clairement affiché mais caché sous l’affirmation d’un fantasme potache.

L’Allumeur énonce alors clairement son désir pour une autre Exploratrice que sa compagne (mais seulement à la concernée, hein), tout en rappelant, lorsque le jeu devient trop franc, que ahahahah, c’est pour rigoler, n’est-ce pas. L’exemple-type serait Que-de-la-gueule, un Homo Erectus fort de ses considérations tout à fait intéressantes sur les effets que produisent chez lui la poitrine de l’Exploratrice… et qui se défile dès qu’elle répond d’une manière plus explicite.

Le  Flambeur n’a pas la dextérité de l’Allumeur, pauvre de lui. Si son comportement est guidé par les mêmes tourments, il manque cruellement d’expérience et se retrouve un peu plus en contrebas, là où l’humidité rend la roche particulièrement humide et dangereuse.

Mes observations m’amènent à constater que les Flambeurs sont ceux qui ont connu le moins de femmes dans leur vie. Ils sont donc plus sujets à des dérapages incontrôlés lorsqu’ils se prennent au jeu, les regrettant amèrement par la suite. Ils passent facilement de l’infidélité fictive au roulage de pelles en règle et plus si affinités. Il faut dire que ces idiots Homo Erectus, manquant de sang froid ou de jugeote, ont l’idée saugrenue d’oublier la règle fondamentale des Joueurs : ne jamais provoquer la proximité physique dans des situations dangereuses (lieux exigus, alcool, obscurité).

Il est donc particulièrement peu recommandé à un garçon tel que Collègue-Quasi-Fiancé de s’obstiner, à chaque soirée de boulot un peu alcoolisée, à me raccompagner et de profiter de la promiscuité du métro pour me faire du pied en douce, parce qu’il ne peut se contenter de me jeter des regards langoureux.

Le Flambeur est en général sûr de sa maîtrise de soi et se laisse facilement prendre à son propre jeu. En réalité, il oublie qu’il est humain et que, par conséquent, il a des hormones qui prennent parfois le contrôle de son cerveau. Il peut être persuadé qu’après un rendez-vous tout à fait innocent (un cinéma, un restaurant), il est capable d’accompagner l’Exploratrice chez elle sans qu’il ne se passe rien.  Surtout quand il lui propose, pour la consoler, entoute amitié, de la câliner un peu.

Le Flambeur, après son dérapage mal contrôlé, est souvent rongé de remords. En réalité, d’autant plus que son dérapage lui permet de réaliser que sa compagne officielle est vraiment celle avec laquelle il a envie de continuer son exploration de la Jungle. Certains ont même l’idée absurde de tout avouer, persuadé qu’ils vont être récompensés pour leur « honnêteté ».

Soyons franches, il y a peu de chance pour que leur compagne applaudisse à cet exploit.

Il est amusant de constater également que très peu de Joueurs assument leur infidélité virtuelle/fictive/occasionnelle auprès de l’Exploratrice qui leur a permis de répondre à leurs angoisses relationnelles. Après tout, ils n’ont jamais caché le fait qu’ils étaient en couple. Il faut vraiment être quiche pour avoir imaginé une seule seconde que toutes ces attentions, ces compliments, ces regards appuyés étaient autre chose que l’expression d’une amitié sincère.

Cependant, si l’Homo Erectus Joueur revient dans 90% des cas auprès de sa belle, totalement prêt à prendre cet engagement qui le terrifiait, il arrive qu’il glisse un peu plus et tombe dans la strate inférieure, dans laquelle les enjeux sont légèrement différents.

Voici donc un article du blog que vous devez suivre absolument, de la pure pintade dans la jungle des relations hommes-femmes >> L’observation participante
Vous allez toutes craquer pour son côté ironique et sourire à toutes les situations que vous avez vécues… Moi j’adore et je suis FAN !!!

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Blogueuse de Montpellier, Je teste pour toi ! HAPPY BLOG ♥ avec des vrais morceaux d'humain dedans

2 Comments

  1. Bonjour Caroline,

    Je sais que cet article date, mais aujourd’hui il me parle tellement. Vous avez réussi à mettre des mots sur ce que je viens de vivre ! Merci beaucoup, je me sens moins seule, comprise et j’ai aussi compris des choses grâce à vous !
    Encore merci et bonne continuation.

    Caroline (comme vous 😉 )

    • Je te rassure tu es bien loin d’être seule dans cette situation… bien au contraire, nous avons quasiment toutes vécues cela.
      Je te souhaite beaucoup de courage ce n’est pas un moment facile, il faut savoir bien peser le pour et le contre.
      Je te souhaite le meilleur ! A très vite !

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