J’ai pris le bowl… Pas de bol !

Lieu stratégique, concept dynamique

Dans le quartier en plein essor du Nouveau Saint Roch, cet hôtel nouvelle génération, ouvert il y a deux ans, célèbre la vie sous toutes ses formes : hôtel hybride, auberge de jeunesse, restaurant, karaoké, piscine, bar, espace de coworking… Le JOST, situé en plein centre-ville, tout près de la gare, de la Place de la Comédie et du centre historique, est un vrai atout pour les voyageurs qui veulent arpenter Montpellier à pied. Mais ce n’est pas juste un spot pour touristes : c’est aussi devenu un lieu de vie pour les Montpelliérains, un peu comme une grande maison ouverte à toutes les envies. D’ailleurs, pour info, JOST signifie « Joy Of Staying Together » — ou, pour ceux qui ont séché LV1 anglais, « la joie de rester ensemble ».

Et justement, moi, ça fait presque deux ans que je boulègue dans cet endroit pour bruncher, travailler, pousser la chansonnette ou juste chercher un peu de clim’ en été. Aujourd’hui, c’était journée solo… et découverte de la toute nouvelle carte du restaurant Gabie.

Vendredi, jour de sortie… et de solo time !

Aujourd’hui, c’était journée « solo time » : moi, mon livre et mon assiette. Prendre ce temps pour soi, rien qu’à soi, sans rendre de comptes à personne… et surtout en dégustant de nouveaux plats. Objectif : tester la toute nouvelle carte du restaurant Gabie. Spoiler : il va y avoir des émotions, mais pas forcément celles attendues.

Toujours aussi sympa… au premier abord

Côté ambiance, rien à redire : l’endroit est toujours aussi cool, fun et chaleureux. Les cartes papier toutes neuves ont débarqué, adieu les QR codes qui t’obligent à utiliser ton smartphone pour choisir ton repas. Un bon point.

La carte est généreuse :

• 4 entrées très brasserie française (poireaux gribiche, pâté en croûte, gravlax, œuf parfait)

• 4 pizzas entre 10 et 18€

• 12 plats variés entre 10 et 19€ (poissons, viandes, burgers, options veggies)

• 10 desserts de compèt’ (île flottante, omelette norvégienne, profiteroles, etc.)

• une formule enfant à 11€.

Clairement, ça sent la volonté de plaire autant aux touristes qu’aux locaux. Mais attention : à vouloir tout faire, on finit parfois par tout faire à moitié…

Mon choix : le Bowl Gabie… et la grande désillusion

Dehors, 25 degrés, envie de fraîcheur… Je craque pour le Bowl Gabie à 17€ : saumon gravlax, riz noir, salade, pickles de chou, avocat, ananas, carottes, tomates, oignons frits. Ça vend du rêve, non ?

Dans ma tête : un bowl haut en couleurs, bien assaisonné, ultra gourmand.

Dans la vraie vie : une assiette creuse Luminarc transparente façon repas de mamie, avec :

• riz noir à l’eau et trop ferme,

• concombres, pommes, salade verte, tomates pas mûres, carottes râpées,

• sashimi de saumon (pas gravlax du tout) en forme de petite fleur,

• quelques oignons frits pour sauver l’honneur.

Où sont passés l’ananas, l’avocat, les pickles de chou ? Disparus, envolés. Et surtout, aucune explication de la part du service lors de ma prise de commande. Pas d’assaisonnement digne de ce nom non plus. Du sel, du poivre ?? Même la vinaigrette industrielle pleure de solitude dans cette assiette.

Un bowl sans pep’s, sans acidité, sans liant. Un assemblage fade et sec où le riz noir, pourtant magnifique dans les plats en sauce, tombe ici comme un cheveu (dur) sur la soupe. Où est la sauce au sésame, soja, miel, citron ? Où est l’équilibre sucré-salé qui fait vibrer les vrais bowls ? Mystère.

Et quand ton serveur, en récupérant ton assiette presque intacte, ne te demande même pas si « tout s’est bien passé ? »… Tu sais que ton estomac et ton cœur vont repartir aussi vides qu’aurait dû repartir l’assiette.

17€ la déception qui pique

Honnêtement, je ne râle pas pour râler. Je suis la première à encourager les lieux, à comprendre les aléas d’un service ou d’une carte. Mais à 17€ l’assiette, la déception passe moins bien… Heureusement, c’était une invitation !

Je ne demande pas la lune, juste de la cohérence, un peu d’envie dans le dressage, et surtout qu’on respecte le client. Quand on propose un plat, on goûte, on ajuste, on assume. Sinon, on réduit la carte. Sinon, on fait pizza-party. Mais on ne laisse pas partir une assiette aussi triste à ce prix-là.

Et pourtant… je les aime bien au JOST. J’aime leurs espaces, leur dynamisme, leur volonté de créer un lieu de vie. Mais niveau cuisine, c’est inégal depuis un moment : produits pas toujours de saison, manque d’assaisonnement, goûts plats. J’ai laissé plusieurs chances. Cette fois, c’était la fois de trop.

Gabie, JOST : je vous aime… mais pas votre bowl

Je reviendrai volontiers pour vos pizzas, votre espace de coworking climatisé, votre ambiance chaleureuse. Mais pour le reste, je vais passer mon tour.

Je comprends qu’un restaurant d’hôtel doit plaire à un public large, souvent pressé ou peu exigeant (touristes et locaux). Mais attention : à force de viser tout le monde, on risque de ne plus vraiment toucher personne.

J’espère sincèrement que mes retours seront entendus. Parce que moi, j’ai vraiment envie d’aimer tout ce que vous proposez. Pas de rancune Gabie. Pas de drama. Juste un petit pincement au cœur… et une grande faim à combler ailleurs. Bisous (quand même).

hôtel JOST Montpellier