Avis à tous les Montpellierrains… et Languedociens…
« Le Président » est sorti dans 28 salles françaises le 15 décembre 2010. Un film d’Yves Jeuland qui a suivi le Président de la région Languedoc-Roussillon tout au long de sa campagne des régionales. Provocations, secrets de communication, sursauts de colère… En meeting comme en coulisse, le film révèle l’homme qui se cache derrière l’animal politique.
Il y a des « poing sur la gueule », des « connards » et « enculés » à toutes les sauces, des coups bas et des règlements de comptes comme chez Scorsese, des réunions douteuses comme chez Tarantino mais aussi des parties de cartes entre amis comme chez Pagnol. Et puis il y a cet acteur qui bouffe l’écran et charme la caméra. Il s’appelle Georges Frêche ! Il a régenté pendant des décennies Montpellier et il est mort presque quand le générique de fin démarre. En six mois de tournage, réalisé durant la campagne des régionales 2010, le réalisateur Yves Jeuland a réussi une prouesse : être là, avec sa caméra, au plus près du personnage, tout en n’étant pas là, comme effacé. L’illusion d’intimité est parfaite. On vit avec Frêche quand il avale à grandes lampées son yaourt au petit matin dans sa cuisine en djellaba, quand il se marre comme un bossu avec Elkabbach à Montpellier dans son bureau, dans les vestiaires du MHSC avec Loulou Nicollin, quand il avale des Post-It comme des chewing-gums, quand il se prépare à une interview comme un boxeur se prépare à boxer, quand il chante dans sa voiture avec son chauffeur, quand il injurie Montebourg, quand il rigole, quand il chiale.
Son entourage
On le voit entouré de sa trinité : Frédéric Bort, directeur de cabinet, Laurent Blondiau, directeur de la communication, Pascal Provencel, publicitaire, qui est à la fois son premier public et une force de proposition qui n’hésite jamais à le tirer vers le haut (avec des petits papiers). Remarquez les moments de stress qui les gagne lors de chaque interview, car Georges était un homme qui aimait les médias et qui restait incontrôlable. Trois personnes pour le canaliser : pas suffisant ! Mais on note également une belle présence de sa fille Julie auprès de son papa. Un besoin de sa Claudine auprès de lui à chaque instant comme Rocky de son Adrienne. Un homme de coeur avec une grande tendresse sous cette carapace de tueur.
« Il ne faut pas montrer de faiblesses sinon tu es mort, moi je tue toujours le premier… et après je pleure »
Un documentaire remarquable !
Il chantait faux, son seul regret… mais aujourd’hui dans son rôle d’acteur il crève l’écran de sincérité ! Ciao l’Artiste ! Au revoir Président !
« Le président » : la bande-annonce du film sur George Frêche
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