Le croque-monsieur est un classique de la cuisine française, il est aussi un vrai plaisir régressif pour moi. Une vraie madeleine de Proust. Il me rappelle les dimanches soirs quand j’étais petite. Tu sais le dimanche lorsque tu as pris ton bain, bien couper tes ongles, fait ton shampoing… que ta maman te dit « mets la table »… alors tu sens le blues de la reprise du lundi matin t’envahir. Mais c’est sans compter l’odeur alléchante et réconfortante du fromage fondu, l’odeur du beurre qui chante dans la poêle et du bon pain grillé : le croque-monsieur ! Accompagné d’une soupe épaisse aux légumes ou de pâtes alphabets, d’une salade estivale selon la saison, le tour est joué pour tous les dimanches de l’année.

Aujourd’hui, le croque-monsieur c’est ce sandwich ultra-simple que l’on fait rapido chez nous en mode flemme de préparer à manger. On le retrouve parfois dans les présentoirs de boulangeries où il est rarement mis en valeur et perd de son attrait. Heureusement Jean le croquant, tel un sauveur, vient redonner ses lettres de noblesse à ce sandwich mis de côté. A bord d’un Food Truck, dans des halles gourmandes (Halles du Lez, Halles 610 à Jacou) ou en boutique (boulevard Gambetta), c’est dans 4 adresses de Montpellier que nous pouvons nous régaler de ses créations qui remettent à l’honneur et aux goûts du jour le croque-monsieur de mon enfance. Le croque-monsieur devient une véritable star de la street food d’aujourd’hui.

La street food a quelque chose d’universel. Chaque continent, chaque pays, chaque région regorge de plusieurs types de street food : cela fait partie de son patrimoine culturel et gastronomique. Jean le Croquant propose des croques à base de produits frais et cuisinés sur place qui répondent aux marqueurs forts de cette cuisine de rue.

Ils sont 3 potes dans l’aventure Jean le croquant : Jean qui a eu l’idée du concept. Arnaud qui élabore les recettes. Nicolas en charge de la communication. Le 13 novembre 2023, ils ont ouverts leur 4ème établissement à Montpellier. Objectif : revisiter le croque-monsieur avec des recettes traditionnelles et d’autres plus créatives.

Ma commande

• Le Bon Vieux Truffé (10,50€) : jambon supérieur, truffe, béchamel maison et emmental.
• Salade composé de la semaine (4€) : salade verte, tomate confite, parmesan, croutons, vinaigrette.

Lors de ma commande, j’ai hésité entre toutes les recettes si tentantes. Puis j’ai eu peur d’avoir encore faim après la sélection d’un unique croque-monsieur… mais regardez le comme il est tout grassouillet ce dodu croque. Tout bombé, tout croustillant. Une seule bouchée suffit à laisser s’extraire le fromage fondu et la béchamel épaisse. #PornFood !!! La béchamel, la crème de truffe, le poivre, le jambon… le combo parfait pour un lunch réconfortant et gourmand. La truffe parfume tout le sandwich sans être écœurant. C’est souvent le problème avec la truffe, il faut savoir doser. Dans le Bon Vieux Truffé, tout est une question d’équilibre et ça matche sublimement.

Ma petite salade avec encore du fromage, du parmesan cette fois-ci, s’accorde parfaitement pour un lunch gourmand. Et je n’ai plus faim ! Un seul croque dodu aura suffit à me combler et m’émouvoir avec des réminiscences de mes souvenirs d’enfance.

A la carte, le choix est vaste, tu pourras retrouver d’autres recettes plus tradi ou plus créatives :

• le Bon Vieux Classique : jambon supérieur, béchamel maison et emmental.
• le Croquorico : poulet pané, sauce blanche maison, tomates fraiches, oignons rouges et emmental fondant
• le Croque Thaï : poulet mariné au gingembre et menthe, légumes croquants (carottes, courgettes), cacahuètes, pousse de soja frais, emmental fondant.
• le Nabati (végétarien) : fromage frais aux fines herbes, chèvre, miel, noix, mesclun, épices et emmental.
• le Coq Monsieur : poulet à la moutarde façon grand-mère, champignons en persillade et emmental.
• le Saint Jean : jambon Serrano, Fourme d’Ambert, caviar de tomates confites, fromage frais au basilic, épinards frais et emmental.
• l’Awakea : bacon grillé, œufs brouillés au cheddar, crème d’avocat mascarpone, tomates fraîches, emmental.
• le Bocadillo (croque du moment) : chorizo grillé, poivrons confits, oignons rouges, emmental.
• et pour ceux qui ne peuvent pas finir un repas sans dessert, il y a la gourmandise sucrée la Nocciolata :  pâte à tartiner de noisettes bio, noix de coco torréfiée et bananes.

En livraison, sur place ou à emporter, tu es certain de te régaler !
Retrouve la carte des différents croques-monsieur : https://www.jeanlecroquant.fr/les-croque-monsieur/

Dis moi, quelles recettes tu as déjà testé chez Jean le croquant ?

Le vieux truffé – Jean le croquant

Le vieux truffé – Jean le croquant

Le vieux truffé x Salade composé

Le vieux truffé x Salade composé

Le vieux truffé – Jean le croquant

livraison d’amour

Les origines du croque-monsieur et de sa « viande humaine »

Le Croque–Monsieur a vu le jour à Paris au début du 20ème siècle à l’issue d’une réunion entre deux tranches de pain de mie carrées, un modeste jambon, un bout d’emmental et une sauce béchamel pour mettre tout le monde d’accord. Certaines sources indiquent qu’il serait apparu pour la première fois en 1910 au menu d’un café parisien, boulevard des Capucines. L’origine du mot resterait néanmoins inconnue, la théorie plus répandue étant que le bistrotier du café, Michel Lunarca, aurait lancé, sous forme de boutade, que la viande à l’intérieur du sandwich était de la chair humaine, de la « viande de monsieur ». Voilà le « croque monsieur » vit le jour.

Légende du croque-monsieur

Michel Lunarca est ce que l’on appelle un “enfant des rues” . A la mort de sa mère, il reprend le commerce familial, mais ne parvient pas à en tirer suffisamment de revenus pour subsister. C’est à l’âge de dix ans qu’il rencontre par hasard l’exécuteur public Anatole Deibler, dit “Monsieur de Paris”. L’illustre bourreau l’intègre dans son équipe et en fait son assistant. Après quelques années passées à son service, Michel Lunarca décide d’exercer le métier de boucher, puis intègre la brasserie Le Bel-Âge en tant que commis de cuisine.

Satisfait de ses services et sans héritier, le propriétaire du restaurant lègue son établissement à Michel Lunarca, ce qui ne plaît pas aux autres restaurateurs du quartier, qui lancent de folles rumeurs à son sujet. Certains insinuent qu’il aurait manipulé l’ancien propriétaire et l’aurait assassiné pour récupérer le restaurant. D’autres l’accusent, à cause de son passé d’assistant du bourreau et de boucher, de proposer de la viande humaine à ses clients. Ils le surnomment alors “le Cannibale”.

Ces allégations ont le don d’agacer Michel Lunarca, qui réagit à l’insulte par la provocation. Un soir, alors qu’il manque de pain baguette, il a l’idée de le remplacer par du pain de mie, aliment fort peu utilisé à l’époque dans les restaurants. Interrogé par l’un de ses clients sur le contenu de ce sandwich si spécial, Michel Lunarca aurait répondu sur le ton de la boutade qu’il contenait de la viande d’homme, de la « viande de monsieur ». C’est ainsi que le croque-monsieur fut popularisé pour la première fois dans un restaurant.

La légende raconte par ailleurs que Michel Lunarca aurait découvert le pain de mie un matin de juin 1901, alors qu’il se rendait à la boulangerie pour quérir le “pain du bourreau”. Lorsqu’il a repris le « Bel-Age », il est devenu le seul restaurateur de Paris à utiliser ce pain assez décrié inventé en Angleterre au début du XIXème siècle.

Interview de l’équipe Jean le Croquant

Nicolas, l’un des 3 associés de Jean le croquant a gentiment répondu à mes questions afin de mieux connaître qui se cachent derrière les meilleurs croques-monsieur de Montpellier. Merci Nicolas 😉

• Pourquoi avoir choisi ce nom « Jean le croquant » ? un lien avec l’œuvre « Jacquou le Croquant  » ?
  La raison de ce nom est bien plus simple que ça : nous sommes aujourd’hui trois associés (Arnaud, Jean et Nicolas), mais celui que l’on pourra appeler le « père fondateur » est Jean. A l’époque (en 2018, lorsque lui vient l’idée de monter un Food Truck de Croque-Monsieur au Marché du Lez), il cherchait à la fois un nom d’enseigne facile à retenir, français, facilement prononçable et que les clients relieraient facilement au plat star de la carte : le Croque-Monsieur. Un prénom (Jean), une rime (Croquant) : le tour était joué.

• Qui est Jean le croquant ? qui êtes-vous ?
  Comme mentionné juste au-dessus, nous sommes trois associés : Arnaud, 38 ans, Jean et Nicolas dont les 33 ans approchent. Nous sommes tous les trois montpelliérains et sommes amis d’enfance.
  Nos formations et nos parcours diffèrent, ce qui rend aujourd’hui notre association et notre trinôme ultra complémentaire.
  Après avoir validé sa licence, Jean part voyager dans plusieurs pays. De retour en France, il entreprend un poste de commercial chez New Balance, quittant Montpellier pour Bordeaux. De retour sur ses terres héraultaises, il n’a qu’une idée en tête : monter une enseigne de Croque-Monsieur.
  Le Marché du Lez dans sa globalité n’était encore qu’un projet mais Jean y croyait déjà à l’époque dur comme fer : il tenait absolument à monter son affaire au sein de ce lieu devenu aujourd’hui incontournable à Montpellier.
  Arnaud a un vrai passé de chef de cuisine, et a notamment longtemps officié aux « Casseroles en folie », crêperie iconique du centre-ville de Montpellier. Après un début de carrière en informatique en tant que Chef de Projet, il revient à ses amours et à sa source de motivation première : la cuisine, faire plaisir aux gens par son talent, son sérieux et sa créativité. Il rejoint alors assez naturellement Jean dans sa nouvelle aventure d’entrepreneur et l’aide à créer une carte habile et efficace.
  Nicolas, après un DUT Technique de Commercialisation à Montpellier, puis Sup de Co Montpellier (renommé depuis Montpellier Business School) poursuit son aventure d’alternant vers un job en CDI chez ASICS, société dans laquelle il passe près de 10 ans, grimpant au fur et à mesure les échelons pour terminer Key Account Manager (Commercial Grands Comptes) avant de rejoindre l’aventure Jean le Croquant fin 2022.

• Pourquoi le croque-monsieur ?
  En France, tout le monde connaît ce sandwich. C’est aussi le cas en Europe et plus largement dans le monde entier. Nous avons presque tous un souvenir d’enfance avec le Croque-Monsieur, mais ce dernier n’est quasiment pas (pour ne pas dire pas du tout) exploité. Nous nous sommes donc donnés pour mission de démocratiser le sandwich français le plus connu au monde, pour ne pas le laisser mourir aux fins fond des vitrines de boulangerie…

• C’est quoi l’histoire de Jean le croquant ? (début… jusqu’à maintenant)
  Jean le Croquant est né en 2018 dans un Food Truck sédentaire, au moment de la création du Marché du Lez à Montpellier. L’aventure s’accélère en 2019 avec l’ouverture du second Jean le Croquant, cette fois dans un stand à l’intérieur des Halles du Lez ! Le pari était fou : réussir à faire vivre deux commerces sous le même nom d’enseigne à 50 mètres l’un de l’autre : la stratégie : une carte différente avec notamment des Croque-Monsieur dont les recettes sont plus travaillées, une carte plus généreuse (quelques exemples : quand le Food Truck propose un Bon Vieux Classique (Béchamel maison, jambon supérieur et emmental), le stand dans les Halles du Lez propose lui le Bon Vieux Truffé (Béchamel maison, jambon supérieur, truffe, emmental). Le Food Truck propose des frites fraîches maison en accompagnement, les HDL en propose également, mais propose aussi des frites de patates douces (maison, dois-je vraiment le préciser..). Jean le Croquant ouvre ensuite son troisième établissement, lors de l’ouverture des Halles 610 de Jacou en Septembre 2022, lieu devenu très rapidement incontournable dans lequel JLC s’impose comme produit référent. Enfin, l’enseigne a ouvert courant Novembre 2023 son quatrième restaurant, en plein cœur de quartier Gambetta, au 19 Av. Georges Clémenceau à Montpellier. Premier restaurant individuel du groupe (les précédents sont tous dans des food court) dans lequel les clients peuvent venir manger sur place, servis à table.

• Quel est votre croque préféré chez vous ?
  Comme tu peux t’en douter, nous mangeons ÉNORMÉMENT de Croque-Monsieur, et ne nous en lassons pas (promis juré !). Arnaud, de par son régime Vegan, opte la plupart du temps pour le Nabati ou le Monsieur Seguin. Jean quant à lui se tourne régulièrement vers un bon Saint Jean (l’enseigne porte déjà son prénom mais cela ne lui suffit pas, son Croque préféré lui aussi doit lui ressembler) auquel il adore ajouter un œuf au plat. Nicolas pour sa part est un fan inconditionnel du 610 en version Spicy.

• Vous avez combien de croque à la carte ?
  Nous avons 6 Croque-Monsieur à la carte de chaque établissement + 1 Croque-Monsieur du moment qui évolue toutes les semaines à 10 jours, afin de permettre à nos clients réguliers de découvrir régulièrement de nouvelles saveurs.

• Vous changez votre offre selon la saison ?
  Nous profitons notamment des Croque-Monsieur du moment pour, en effet, surfer sur les produits et les envies de saison. Les salades composées, proposées en accompagnement, suivent également les saisons.

• Avez-vous des fournisseurs de la région ? le pain ? les ingrédients ?
  Nous faisons notre maximum pour travailler avec des produits régionaux. Notre pain de mie est fabriqué par la « Boulangerie Claudette » à Montferrier. Ce dernier est taillé sur mesure pour notre enseigne : pain de mie au levain, sans conservateur, produit et livré chaque jour. Nous faisons brasser notre propre bière « La Pitchoune » en Occitanie, à Béziers. Les Limonades artisanales Bio que nous vendons sont de Pézenas. Les jus de fruits bio proviennent de chez SiBio!, société basée à Thuir (proche de Perpignan).

• Vous prévoyez « encore » de monter d’autres adresses ?
  Nous avons pour objectif de démocratiser autant que possible ce sandwich déjà connu de tous mais si peu et mal exploité. Nous souhaitons dans un premier temps asseoir notre savoir-faire à Montpellier et ses alentours avant de songer à un développement plus large au national. Pour répondre à la question, oui, d’autres projets sont en cours, autour desquels nous pourrons en dire davantage dès que la notion de « projet » sera derrière nous et que l’étape de développement aura démarré.

croque-monsieur

Biere Pitchoune

Jus Sibio !

restaurant Jean le Croquant