1 jour, 1 recette… mes recettes préférées

Pendant ce confinement, comme les restaurants sont fermés, on ne va pas s’arrêter de parler FOOD, mais on va parler BOUFFE à la maison. C’est donc le moment de cuisiner en famille ou en solo… chacun ses habitudes. Moi j’ai baigné dans la cuisine de mes grands-mères et celle de ma mère, autant te dire que pour moi la cuisine c’est bien plus que de la tambouille. C’est le passage du flambeau de certaines recettes, c’est l’apprentissage des goûts… mais c’est aussi ici que la plus part des conversations avaient lieu sur tous les sujets. Un lieu haut en couleurs, en odeurs et en paroles. J’y ai créé mes plus beaux souvenirs. Les odeurs sont mes exhausteurs de souvenirs. La nourriture a ce pouvoir puissant de réminiscence . C’est eux qui me remettent encore et toujours en mémoire les personnes que j’aime le plus au monde.

Aussi j’ai décidé de te partager Mes recettes préférées. Régressives, nostalgiques ou emblématiques ce sont toutes des recettes que je chérie. L’occasion pendant ce confinement de partager avec toi mes petites madeleines de Proust et mes plaisirs cachés… qui datent de mon enfance ou parfois de moins loin.

Ce sont toutes des recettes très simples et que tout le monde peut refaire avec des ingrédients de base.
Même les petits pourront facilement mettre la main à la pâte… ou même les plus nuls en cuisine pourront s’approprier très aisément

JOUR 56 : 11 mai, jour de déconfinement ! Les recette vont continuer mais s’espacer un peu… à suivre
JOUR 55 : >Beignets de la plage, aussi bons que Loulou<
JOUR 54 : >Pesto alla genovese ou pesto rosso ?<
JOUR 53 : >Encornets farcis comme à Sète<
JOUR 52 : >Brandade de morue, avec ou sans pomme-de-terre ?<
JOUR 51 : >Mango Sticky Rice, le meilleur dessert thaï<
JOUR 50 : >La Focaccia, la fougasse italienne gorgée de soleil<
JOUR 49 : >La Tielle, spécialité de la ville de Sète<
JOUR 48 : > La Caponata, un classique sicilien <
JOUR 47 : >Gardiane de taureau<
JOUR 46 : >Tian de légumes au chorizo<
JOUR 45 : >Mousse au chocolat, pour un moment tout doux<
JOUR 44 : >Bœuf Loc Lac, un classique viet avec une French Touch<
JOUR 43 : >Rouille de seiche à la sétoise et son aïoli<
JOUR 42 : >Flammekueche, plus difficile à dire qu’à dévorer !<
JOUR 41 :>Le Bibimbap au bœuf, plat traditionnel coréen<
JOUR 40 : >Tapenade, anchoïade, rillettes, les tartinables indispensables pour les apéros<
JOUR 39 : >Mon cœur fait boom pour le BoBun<
JOUR 38 : >La Pissaladière, la pizza niçoise<
JOUR 37 : >Tarte moelleuse au chocolat pour les nuls<
JOUR 36 : >Petit voyage en Grèce avec la Moussaka<
JOUR 35 : >Le Poulet croustillant de Carla<
JOUR 34 : >Say my NEM, Say my NEM ♬<
JOUR 33 : >Les Huîtres chaudes : Rockfeller, camembert, beurre d’ail, gratinées<
JOUR 32 : >Bánh Mì, saveurs viet à la baguette ! <
JOUR 31 : >Les cannelloni de la mama<
JOUR 30 : >Rouille provençale<
JOUR 29 :> Rouleaux de Printemps, 12 cm de bonheur<
JOUR 28 : >Bánh Bao, la petite brioche vapeur viet qu’on adore<
JOUR 27 : >Pad Thaï, le plat traditionnel imposé par le pouvoir<
JOUR 26 : > Falafels, boulettes magiques faciles<
JOUR 25 :>Sushi cake et sushis express au bac à glaçons<
JOUR 24 : >Chili sin carne, en 5 minutes et à moins de 1€ <
JOUR 23 : >La macaronade sétoise<
JOUR 22 : >Pas de crème dans la carbo, stupido!<
JOUR 21 :>Bataille de Zézettes à Sète<
JOUR 20 : >Le Tigre qui pleure de Fabrice Mignot<
JOUR 19 : >Départ pour la Thaïlande avec un Green Curry<
JOUR 18 : >Tout le monde aime les Cheese Naans ! <
JOUR 17 : >Dahl de lentilles corail, épinard et curry coco<
JOUR 16 : >« Arrête de faire de la Chakchouka ! » <
JOUR 15 : >Houmous, indice glycémique bas, sauveur de mes apéros <
JOUR 14 : >Gratin de blettes au parmesan et à la noix de muscade, pas bête!<
JOUR 13 : >Croquetas de jamón comme à Barcelone<
JOUR 12 : >Croquants aux amandes<
JOUR 11 : >SalmOrejO, un souvenir Olé Olé d’Andalousie<
JOUR 10 : >Risotto, mio amore<
JOUR 09 : >La Blanquette de Veau, mon plat doudou<
JOUR 08 : >Les Oreillettes de papi Jack<
JOUR 07 : > La Piperade de tata du Boucau<
JOUR 06 : >Rougail Saucisse 974 des copines<
JOUR 05 : >Les Bricks aux restes de maman<
JOUR 04 : >Les Petits Farcis de mamie<

Note : Si tu as des recettes à me proposer, à me faire tester, n’hésites pas à me le mettre en commentaire.

Les Huîtres chaudes préférées : Rockfeller, camembert, beurre d’ail, gratinées

Ce qui est bien avec les huîtres, c’est que soit tu aimes soit tu n’aimes pas. Lorsqu’un plateau d’huitres arrive, tu as des visages de dégoût ou des yeux qui s’écarquille de bonheur. Perso, je ne force jamais personne à en manger. D’abord parce que je trouve ça relou tous les gens qui le font et aussi parce que je sais qu’il y en aura plus pour moi.

La première fois que j’ai goûté une huître, c’était en mode Koh-Lanta, c’était une aventure pour moi, un petit défi, je devais avoir 12-13 ans je pense et je n’y suis jamais retournée avant mes 20 ans. 20 ans, je crois que c’est le moment où je deviens adulte, où mes goûts changent et où j’ai appris à aimer pas mal de choses dont les huîtres et depuis c’est une grande histoire d’amour. J’aime son goût iodé et sa texture qui peut en rebuter plus d’un, et même parfois son petit goût de noisette. En fait, c’est un tout: le goût, la texture, le cérémonial autour de ce produit. On a l’impression de se retrouver à la mer, c’est enfantin et imagé de dire ça mais mais c’est un peu l’idée .

Quand tu commences à déguster des huîtres, tu débutes par un des plus grands chiffres parce que les huitres n°5 et n°4 ce sont les plus petites huîtres, c’est là où normalement il y a le moins de chair et le moins de mâche. Parce qu’il ne faut pas se le cacher quand tu commences à goûter les huîtres tu demandes à en manger le moins possible. Au début tu la noies de citron, d’échalote et de vinaigre, tu la picotes du bout de ton couteau pour vérifier ce qu’on t’a dit : « Elle est vivante, regarde elle bouge. De toutes façons, il faut qu’elle soit vivante sinon tu seras malade! » Comment te dire que quand tu t’apprêtes à manger ta première huitre ce n’est pas la chose qui te rassure le plus.

J’habite Montpellier, À 20 minutes de Sète et donc de l’étang de Thau. Je ne pouvais pas ne pas faire honneur à ma région Occitanie et à ses produits. C’est donc à 20 ans que j’ai commencé mon apprentissage iodé. Aujourd’hui, j’en ai le double et mon amour a doublé également. J’ai appris à les déguster. J’aime les huîtres charnues. Fini toutes les noyades de citron. Fini les bains à remous d’échalote et de vinaigre. J’aime le goût de l’huître et je ne veux pas le masquer. Je rajoute encore parfois un peu de poivre de Timut, son parfum d’agrume est juste irrésistible et parfait en petite touche.

Aujourd’hui, j’en mange des tailles n°2, n°3 mais il m’est arrivé d’en manger aussi des tailles n°0 qui faisaient la taille de ma main et la taille d’une escalope de poulet. Bon évidemment cette taille là c’est exceptionnel c’est très dur à manger parce que comme une escalope de poulet, tu ne peux pas la gober. Il faut la mâcher en plusieurs fois. Pour une première expérience je ne te le conseille pas.

Évidemment, je suis fidèle aux huîtres de ma région parce que ce sont les meilleures et parce que je suis très chauvine. Je les achète directement chez le producteur chez Mathieu Rouzières sur le bassin de Thau. Toujours une belle promenade de se rendre chez lui et de voir la quiétude qui règne sur le bassin. J’ai même fait une balade sur le bassin où Mathieu m’a montré comment il élève ses huîtres. Tu peux retrouver toutes les infos sur les huîtres (huitre creuse, huitre plate, vie de l’huître, variété et terroirs, calibre…) >> Les huîtres Rouzières, ostréiculteurs de père en fils

J’ai donc tout fait avec les huîtres, évidemment pour pouvoir les comparer je n’ai pas mangé uniquement celles de ma région, évidemment je n’ai pas mangé que celles en provenance directe de chez le producteur… mais il me manquait encore une chose : les manger chaudes! J’avoue que ça ne m’a jamais trop enchanté et que j’ai toujours voulu reculer cette nouvelle aventure. J’avais trop peur de dénaturer le produit, de perdre la chance de manger encore une huître bien fraîche et bien iodée. Pour moi la faire passer au four « c’est un crime » dixit l’Ayatollah de l’huître.

Comme je suis une inconditionnelle de l’huître et que mon chéri déteste ça, je suis obligée de ruser pour pouvoir m’en procurer plus souvent. Je me dis que s’il aime les manger gratinées, j’en aurai plus régulièrement à la maison. Alors ma mission sera, comme on fait avec les plus réticents, de commencer par lui faire déguster des huîtres chaudes ou des huîtres gratinées. Challenge accepted !

En ce moment, moment de confinement, Mathieu des Huitres Rouzieres fait les livraisons à domicile donc tu peux toi aussi essayer les huîtres gratinées. Appelle et commande au : 06 52 30 93 69

Si tu manges l’huitre crue comme moi, je te conseille un petit vin blanc sec et j’autorise le pain et le beurre. Gourmandise plus plus.

La recette

4 personnes
Facile et coût €€
10 min de préparation / 7 min de cuisson

➼ Les ingrédients

Pour la version Rockfeller

12 huîtres
100 g d’épinards frais
1/2 bulbe de fenouil
30 ml de beurre fondu
2 échalotes
3 cs de sauce Worcestershire
copeaux de parmesan
chapelure de pain
poivre

Pour la version gratinée

12 huîtres
1/2 verre de vin blanc sec
15 g de beurre
4 branches de persil
chapelure de pain

Pour la version beurre d’ail

12 huîtres
50 g de beurre
10 g de chapelure
10 g d’ail frais
4 branches de persil frais
pastis
sel, poivre

Pour la version au camembert

12 huîtres
1/2 camembert
10 g de beurre
1 c. à soupe de crème fraîche épaisse
sel, poivre

➼ Les étapes de la recette

Pour la version Rockfeller

Préchauffez le four à th.7 (200°C) sur position grill.
Ouvrez les huîtres et décrochez-les.
Hachez le fenouil, épluchez et émincez les échalotes.
Dans une petite casserole, faites chauffer le beurre. Ajoutez le fenouil et les échalotes et laissez cuire jusqu’à tendreté. Ajoutez les épinards, couvrez et laissez mijoter quelques minutes.
Retirez du feu. Ajoutez la sauce Worcestershire et le poivre.
Mélangez la préparation d’épinards de chapelure afin d’obtenir une purée épaisse.
Mettez un peu de préparation sur chaque huître, recouvrez de parmesan.
Enfournez pendant environ 7 min.
Servez chaud.

Pour la version gratinée

Préchauffez le four à th.7 (200°C) sur position grill.
Ouvrez les huîtres et décrochez-les.
Dans une petite casserole, faites fondre le beurre coupé en morceaux. Ajoutez le persil ciselé et le vin blanc.
Déposez les huîtres dans un plat à four et arrosez avec la préparation.
Parsemez de chapelure.
Enfournez pour 7 min.
Dégustez les huîtres chaudes à la sortie du four.

Pour la version beurre d’ail

Préchauffez le four à th.7 (200°C) sur position grill.
Ouvrez les huîtres et décrochez-les.
Hachez finement le persil et travaillez-le avec le beurre. Pelez et hachez l’ail et l’ajoutez au beurre.
Ajoutez la chapelure, une pointe de sel, deux tours de moulin à poivre et un filet de pastis à la préparation et remuez.
Couvrez les huîtres de beurre d’ail et saupoudrez-les de chapelure. Disposez-les dans un plat allant au four.
Enfournez jusqu’à ce que les huîtres soient gratinées.
Servez vos huîtres gratinées au beurre d’ail chaudes.

Pour la version au camembert

Préchauffez le four à th.7 (200°C) sur position grill.
Ouvrez les huîtres et décrochez-les.
Faites pocher les huitres 1 min dans leur eau.
Remettez une huître dans chaque coquille.
Dans une casserole, faites fondre le beurre.
Ajoutez-y le camembert découpé en morceaux. Laissez fondre.
Incorporez la crème pour obtenir une consistance lisse.
Nappez chaque huître de cette crème et assaisonnez.
Parsemez de chapelure.
Passez-les au grill du four et faites-les gratiner quelques minutes.
Servez chaud.

Petits conseils :

> Pour ouvrir les huîtres : glissez-les dans un torchon plié en quatre, puis avec un couteau à huîtres, ouvrez-les par l’arrière en remuant de gauche à droite et de haut en bas et ensuite raclez la coquille supérieure afin de « récolter » toute l’huître.
> Pour conserver les huîtres : je vous conseille de les placer au-dessus de votre bac à légumes, là où la température est optimale pour leur conservation.
> Pour déguster les huîtres : sortez-les une bonne heure avant de les cuisiner ou de les déguster, elles se réchaufferont à température ambiante, en effet le froid tue les saveurs organoleptiques des huîtres.
> Pour déguster les huîtres : pour une eau d’huître plus gouteuse, videz la première eau et laissez l’huître reconstituer une deuxième eau.